Souvenirs d’une plongée mythique
Il faut remonter à 1991, pour cette plongée qui reste définitivement marquée dans ma mémoire.
J’étais alors jeune Niveau 2, week-end Club à Giens à l’occasion du Pont du 1er Novembre.
3ème et dernier jour, « Espace Mer » nous emmène sur une plongée mythique à l’époque : « la barge aux congres », dénommée « Tantine ». Une vulgaire épave de barge de travail, surmontée d’une grue, posée dans les limites du Parc National de Port-Cros sur un fond de sable à 48~m.
La plongée sera bien au delà de mes attentes.
Descente dans un bleu vertigineux, fond de sable clair, la luminosité et encore très correcte malgré la profondeur. Je n’étais jamais descendu si bas, mais pas de problèmes à priori. L’épave est petite. On fait un tour assez rapide : déjà quelques beaux congres aperçus entre les tôles. Ils ont l’air plutôt balaise …
On se pose sur le sable au pieds de la grue. Il y a pas mal de plongeurs, et surtout de gros nuages d’anthias rose saumon (barbiers) qui voltigent autour de nous.
Quelques plongeurs ont amené des sardines. En quelques secondes c’est la folie furieuse : les bancs de poissons se resserrent, les sars et les dorades se rapprochent, et je vois de grandes traînées grises qui traversent les groupes de plongeurs et les bancs de poissons roses~!
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Ce sont les congres qui sortent de l’épave et se promènent dans tous les sens. Certains sont énormes, peut être 2 ou 3 m, ils sont au moins une demi-douzaine en pleine eau. Ils circulent sans se soucier des plongeurs. J’en sens un qui passe entre mes jambes (je suis à genou sur le sable), j’en vois un autre qui effleure mon épaule… ils aspirent les sardines en un clin d’œil ! Ils sont partout ! Avec la narcose, l’ambiance est complètement surréaliste !
Au bout de 15 minutes, Bertrand, mon guide nous rappelle à la réalité. La remontée sera très longue. Avec son ordinateur (le premier à cette époque dans notre club) et cette plongée carrée, on en prends plein la g… Début des paliers à 12 m, pour une trentaine de minutes en tout.
Pas grave, en bas, c’était le paradis !